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| dessin de DFMaria |
C'est la fois où les paroles ont dépassé ma pensée. La main n'a pas suivi et les écrits sont restés bloqués. Les écrits ont bien essayé de revenir mais, c'était trop tard ; les paroles avaient déjà pris trop d'aisance et se sont envolées de plus belle. L'écrit est resté figé.
Les paroles ont occupé plus de place volant çà et là, tant qu'on voyait les mots. On pouvait les compter. Or, dès qu'on compte, on n'aime plus.
Ainsi, les paroles ont perdu de leur superbe et les mots sont retombé, lourds de sens. Semble-t-il que, dernièrement, on les a vus, dans le dictionnaire, mutés en écrit, figés.
Ils ne bougeaient plus - on le sait, l'écrit reste - mais, séparés. Triste punition pour des paroles.
Mais, le poète n'entend pas le voir ainsi. Il prend un mot, puis un autre, et encore un autre, et les prononce à haute voix. Et les paroles reprennent vie auprès des oreilles accueillantes, raisonnant et créant de nouvelles paroles qui font la paix avec les écrits et voilà que la plume court lorsque le cœur dicte.
Les paroles donc viennent du cœur mais, toutes ne vont pas se réfugier dans le cœur ; il y en a qui font de l'esprit un abri, un bouillon de culture d'où elles se régénèrent ou se déguisent pour atteindre plus facilement d'autres esprits.
En définitive, lorsque les paroles s'envolent, c'est pour se multiplier.
Les paroles ont occupé plus de place volant çà et là, tant qu'on voyait les mots. On pouvait les compter. Or, dès qu'on compte, on n'aime plus.
Ainsi, les paroles ont perdu de leur superbe et les mots sont retombé, lourds de sens. Semble-t-il que, dernièrement, on les a vus, dans le dictionnaire, mutés en écrit, figés.
Ils ne bougeaient plus - on le sait, l'écrit reste - mais, séparés. Triste punition pour des paroles.
Mais, le poète n'entend pas le voir ainsi. Il prend un mot, puis un autre, et encore un autre, et les prononce à haute voix. Et les paroles reprennent vie auprès des oreilles accueillantes, raisonnant et créant de nouvelles paroles qui font la paix avec les écrits et voilà que la plume court lorsque le cœur dicte.
Les paroles donc viennent du cœur mais, toutes ne vont pas se réfugier dans le cœur ; il y en a qui font de l'esprit un abri, un bouillon de culture d'où elles se régénèrent ou se déguisent pour atteindre plus facilement d'autres esprits.
En définitive, lorsque les paroles s'envolent, c'est pour se multiplier.
texte de Vittorio du 10/04/2012 fait à l'atelier - dessin de MariaDF
